Afrique du Sud: le syndicat des mineurs rejette l’ultimatum des compagnies

Depuis plus d’un mois, les mineurs de platine sont en grève en Afrique du Sud. Les principaux producteurs mondiaux ont lancé, mercredi 19 février, un dernier ultimatum à leurs employés alors qu’ils disent avoir perdu 405 millions de dollars depuis le début du mouvement. Mais le syndicat indépendant Amcu qui mène la grève n’entend pas reculer.

Les trois géants du platine – Lonmin, Implats et Anglo American - sont montés au créneau mercredi, pour lancer un dernier avertissement aux mineurs en grève. Le message est clair : le mouvement social doit cesser ou des suppressions d’emploi seront envisagées.

Les 80 000 mineurs grévistes réclament un salaire mensuel de base de 840 euros par mois, soit le double du tarif actuel. « Impossible », ont martelé les trois producteurs miniers. Lonmin, Implats et Anglo American ont proposé d’augmenter les salaires de 7 à 9% sur trois ans. Ils ne reviendront pas sur cette offre supérieure à l‘inflation et qu’ils estiment juste.

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Face à eux, Amcu (Association of Mineworkers and Construction Union) se veut ferme. Le syndicat a convoqué à son tour une conférence de presse, jeudi, pour dire qu’il maintenait ses exigences malgré les menaces. La compagnie Anglo American réclame notamment 40 millions d’euros de dommages et intérêts au syndicat Amcu pour les pertes et les dégradations occasionnées par le mouvement de grève.

Le président du syndicat a dénoncé une « ultime manœuvre » pour empêcher la grève. Le syndicat a annoncé que les mineurs manifesteraient la semaine prochaine près des locaux des trois compagnies minières.

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