À l’occasion des festivités du cinquantenaire de la réunification des parties anglophone et francophone du Cameroun, ce jeudi 20 février a été décrété férié. Le temps d’une célébration, le gouvernement a quitté la capitale Yaoundé pour Buéa, où le président Paul Biya a prononcé une allocution en français et en anglais.
L’événement attendu depuis trois ans pour des raisons budgétaires et des carences organisationnelles a donc finalement eu lieu. Mieux vaut tard que jamais, s’est excusé Paul Biya, dont le discours a été axé essentiellement sur les vertus de la réunification. Sans jamais les nommer, le chef de l’État camerounais a aussi salué le sacrifice et le patriotisme des héros du 1er octobre 1961 qui ont consacré les retrouvailles entre les deux parties divisées du Cameroun.
Dans les tribunes, John Fru Ndi, d’origine anglophone, et principal leader de l’opposition, écoute, impassible. Sur la question, son parti SDF (Front démocratique social, en français) revendique l’instauration du fédéralisme. Mais pour le pouvoir en place, plus question d’un retour en arrière. Le Cameroun est désormais un et indivisible, tranche solennellement Paul Biya.