République centrafricaine: les anti-balaka divisés

Le chef du gouvernement centrafricain de transition, André Nzapayéké a entamé des discussions avec les chefs militaires des anti-balaka. Sous pression des forces internationales qui ont arrêté plusieurs responsables de la milice à Bangui ont annoncé une scission du mouvement pour se démarquer de celles qui opèrent à l'intérieur du pays.

Des chefs anti-balaka qui se disent « prêts à coopérer » avec les nouvelles autorités de transition, c'est le premier résultat des discussions entamées dimanche par André Nzapayéké, le chef du gouvernement de transition. Mieux, ces chefs militaires se démarquent aujourd'hui de certains responsables de leur milice.

« Aujourd’hui, ce que je demande à mes amis qui sont dans les différentes factions, qui continuent toujours à faire la résistance, c’est de déposer les armes, c’est de se rendre. Michel Djotodia est parti. On va continuer à organiser la résistance face à qui ? Contre qui ? Et pour l’intérêt de qui ? », explique Joachim Kokaté, ancien ministre et porte-parole des anti-balaka à Bangui.

Vague d’arrestations à Bangui

Quelques heures avant ces discussions, les soldats de la force africaine, la Misca, appuyés par des éléments de l'opération Sangaris, avaient ratissé pendant plusieurs heures le quartier de Boy Rabe. Ils y ont saisi des armes et des munitions, mais ont surtout interpellé plusieurs cadres anti-balaka.

« Il s’agit d’une vaste opération qui a permis l’interpellation de plusieurs anti-balaka, avec des armes saisies de tous calibres, des munitions, des grenades. Nous avons le souhait aujourd’hui qu’ils répondent de leurs actes devant la loi », détaille Ghislain Grésengué, le procureur de la République.

Aujourd'hui, force est de constater qu'il existe des factions anti-balaka très différentes. Mais combien de temps sera encore nécessaire pour les mettre toutes hors d'état de nuire ?

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