C’est l’effervescence dans les états majors politiques. Les réunions à huis clos se sont multipliées lundi. La Haute Cour constitutionnelle met le Mapar d’Andry Rajoelina en position de force pour désigner un Premier ministre et cela ne plaît pas à tout le monde, notamment à la mouvance Ravalomanana.
Deuxième force à l’issue des élections législatives, elle rassemble autour d’elle plusieurs partis et revendique avec ses alliances une majorité absolue à l’Assemblée. Pas question donc pour l’instant de passer dans l’opposition. « Nous sommes au moins 76 députés », affirme Sarah Georget, présidente du Parti vert qui participe à cette coalition. Si cela se confirme, le Premier ministre ne serait pas soutenu par l’Assemblée. « On va vers une crise institutionnelle », prédit Sarah Georget.
Reste que le Mapar affirme aussi depuis plusieurs jours avoir rallié assez d’indépendants pour avoir, aussi, la majorité absolue. Les alliances sont fragiles, mais la situation devrait commencer à s’éclaircir aujourd’hui lors de la session spéciale de l’Assemblée nationale. Les députés devront voter pour un président de la Chambre. Sa couleur politique donnera une première idée des rapports de force.