C’est la carrière politique de Julius Malema qui est en jeu. Lundi, la justice l’a déclaré en faillite en raison de sommes encore dues au fisc. Il doit 1,5 million d’euros d’impôts impayés. Les autorités ont déjà mis aux enchères une bonne partie de son patrimoine, mais cela ne suffit pas.
Si Malema ne peut pas payer, il ne peut se présenter aux élections. Or, Malema - qui a désormais son propre parti, le Front de libération économique (EFF) - compte bien se faire élire député lors des élections début mai.
Depuis sa création il y a moins d’un an, l’EFF grignote des voix à la gauche de l'ANC, en exploitant la frustration des plus pauvres.
Aujourd’hui, Malema a donc annoncé qu’il ferait appel. Son parti a également ajouté que si l’appel échoue, des fonds seront récoltés auprès des militants pour payer le fisc.
Mais l’ancien protégé du président Zuma a d’autres déboires avec la justice. Il est également accusé de fraude, corruption, blanchiment d'argent et racket. Son procès doit débuter en septembre.
Aujourd’hui, Malema joue la victime. Exclu de l’ANC parce que trop turbulent et critique, il affirme que ces poursuites visent à l'abattre politiquement.