Apres plus de deux heures d’échanges, les lignes n’ont pas bougé. Les sujets de fond n’ont pas été abordés. L’opposition a exigé avant toute chose que la majorité présidentielle présente un mandat du président burkinabè l' « investissant du pouvoir de négocier ».
« Nous voulons être sûrs que le président Blaise Compaoré sera engagé par les conclusions d’un éventuel accord. C’est une mesure de prudence et pour donner de la valeur au résultat de la négociation », s’explique un opposant.
En réponse à cette exigence, la majorité présidentielle estime, d'une part, que sa délégation est conforme à la lettre d'invitation de la Médiation et, d'autre part, qu'elle n'a pas besoin d'un mandat du président Blaise Compaoré pour discuter avec l'opposition dans le cadre de cette médiation.
« Nous ne représentons pas le président Blaise Compaoré à la table de négociations. C’est au médiateur d’apporter des garanties sur la mise en œuvre d’un éventuel consensus », précise un responsable du parti au pouvoir.
Les deux délégations n'ayant pas pu s'accorder sur la question, elles ont demandé à la médiation de prendre « ses responsabilités afin de résoudre le problème posé ».
Dans un communiqué le groupe de médiateurs assure qu’il prendrait à court terme les initiatives nécessaires à la validation et à l'application des résultats auxquels parviendrait la médiation.