Selon la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana, deuxième force politique du pays avec 19 députés, la nomination du Premier ministre revient à la coalition majoritaire à l'Assemblée. Mais le Mapar, le parti de l'ancien président de la Transition Andry Rajoelina, revendique lui aussi la nomination du Premier ministre. Avec 49 députés c'est la première force politique du pays, sans toutefois obtenir la majorité absolue, des 151 sièges que compte l'Assemblée nationale.
La Haute Cour constitutionnelle n'a toujours pas tranché ce flou juridique, ce qui n'empêche pas le président du Mapar, Jean de Dieu Maharante, de rester convaincu : « On ne revendique pas ! c'est notre droit ».
Qui pour opposition ?
Deuxième problème, la définition de l'opposition : « Un parti politique qui développe des positions différentes de celles du gouvernement », selon les textes. Elle bénéficie désormais d'un statut légal et d'un poste officiel de vice-président à l'Assemblée. Pourtant, la mouvance Ravalomanana, affirme toujours qu'elle peut cumuler participation gouvernement et opposition.
Session spéciale
« En France en 2007, une partie du PS avait participé au gouvernement, ça n'a pas empêché le parti socialiste d'être dans l'opposition », avance Mamy Rakotoarivelo, membre de la mouvance Ravalomanana.
Mardi 18 février, l'Assemblée nationale doit tenir une session spéciale. Les juristes présument que c'est ce jour que seront présentés le Premier ministre et le vice-président d'opposition.