C’était l’un des points de l’accord politique du 3 juillet dernier conduisant à l’organisation des élections législatives : indemniser les victimes de préjudices subis lors des manifestations de l’opposition pour la transparence de ce même scrutin.
Parmi ces victimes, beaucoup d’opérateurs économiques dont certains ont tout perdu dans le pillage ou l’incendie de leur commerce. Chérif Mohamed Abdallah, le président du Groupe organisé des hommes d'affaires (Goha), recense au total 442 victimes. « Ils n’ont absolument rien. Je suis obligé de demander aux autres opérateurs économiques de faire des petites cotisations pour eux pour pouvoir trouver le transport et même parfois à manger. C’est extrêmement difficile pour eux ».
Cinq millions d’euros de pertes
Depuis septembre 2012, les pertes sont estimées à près de cinq millions d’euros, un trou considérable qui ne fait que compresser l’activité économique. Raison pour laquelle Chérif Mohamed Abdallah du Goha espère que le dédommagement se fasse enfin : « Faire que les opérateurs économiques soient dédommagés, ça va encourager l’ensemble des opérateurs économiques, mais ça va aussi attirer sérieusement les autres investisseurs à travers le monde parce que nous vendons dans le pays, des produits, mais aussi en France, en Europe, en Asie, aux Etats-Unis, c’est toute une chaîne ».
Le président du Goha ajoute que plus tôt les victimes seront indemnisées, plus vite la réconciliation nationale aura lieu.