Le bras de fer entre le pouvoir burundais et le parti Uprona est en train de virer à la guerre ouverte. Charles Nditije que les militants de ce parti considèrent toujours comme leur leader, s’est mis à l’abri depuis trois jours. « Le pouvoir avait l’intention de l’arrêter », assurent ses proches. Il s’est exprimé en personne sur une radio locale et appelé les ministres issus de son parti à la démission.
Charles Nditije a été rejoint dans sa planque par l’ex-premier vice-président burundais Bernard Busokoza, limogé par le chef de l’Etat burundais dans la nuit de samedi, pour avoir pris fait et cause pour le président de l’Uprona en désavouant publiquement le ministre de l’Intérieur.
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Plusieurs responsables burundais ont tenté de calmer le jeu, en assurant que le pouvoir n’avait pas l’intention d’arrêter ces deux personnalités, sans trop convaincre.
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Aujourd’hui, la population a peur. Depuis 2005, le tandem constitué par l’ex-rébellion hutue du Cndd-FDD au pouvoir et le principal parti issu de la minorité tutsi l’Uprona était un gage de stabilité dans ce pays. Beaucoup craignent désormais ce que leur réserve l’avenir.