« On est en train de faire un petit exercice dans les environs de Sibut ». Voilà en quels termes Younous Ayat , un des chefs Seleka qui tenait Sibut il y a encore quelques jours, explique qu'il a été obligé de se replier dans la jungle avec ses hommes sous la pression des Français et de la Misca.
Ce chef affirme qu'il y a 1 000 hommes, éparpillés pour la plupart entre Sibut et Damara vers le sud, sur la route de Bangui. Certains seraient partis en direction de Kaga Bandoro au nord, décrite comme une base arrière, et de Bambari, à l'est. Mais la ville reste dans le collimateur de cet ancien lieutenant des Forces armées centrafricaines.
Intégration
Contrairement à une partie du mouvement Seleka qui joue le jeu de la transition à Bangui, le colonel Younous et les autres chefs qui tenaient Sibut promettent d'y revenir si le poste de Premier ministre n'est pas remis à un Seleka, ainsi que les portefeuilles de la Défense et de la Sécurité. Ils exigent aussi une intégration de leurs hommes au sein des forces armées, de la police et de la gendarmerie.
En dernier recours, le colonel reprend à son compte la menace d'Abakar Sabone qui avait évoqué en décembre, avant de revenir sur ses propos, l'éventualité d'une partition du nord du pays, signe que cette idée est toujours dans certains esprits à la Seleka.