Le chef de la délégation onusienne n'est autre que le numéro deux de la mission, le général Abdallah Wafy. Mais il ne vient pas seul : des responsables de plusieurs autres départements de la Monusco seront du voyage, avec pour objectif de faire le point sur la situation des éléments du M23.
L'Ouganda affirme qu'ils sont cantonnés, désarmés et qu'ils attendent simplement la mise en application de la déclaration de Nairobi qui avait clôturé les pourparlers de paix entre le gouvernement congolais et le M23. Kampala avait affirmé avoir reçu sur son territoire quelque 1 700 rebelles congolais. Un chiffre qui a beaucoup surpris côté congolais, comme du côté de la communauté internationale. Beaucoup d'observateurs estimaient qu'à son apogée, le M23 ne pouvait compter que quelque 1 500 combattants.
Possible recrudescence militaire
Une inquiétude aujourd'hui renforcée par les affirmations du rapport d'experts de l'ONU qui parle de recrutement après la défaite du M23 et d'une recrudescence des activités militaires de l'ex-rébellion. Des informations jugées suffisamment crédibles pour que le chef de la mission onusienne au Congo, Martin Kobler, les évoque il y a une quinzaine de jours devant le Conseil de sécurité de l'ONU. D'où cette invitation du gouvernement ougandais pour que la mission onusienne vérifie elle-même que Kampala respecte sa part du marché.
Ce sera l'occasion aussi de faire le point sur la présence ou non sur le territoire ougandais des officiers du M23 recherchés pour crimes de guerre ou sous sanctions internationales. L'Ouganda n'a officiellement reconnu la présence que du chef militaire du M23, Sultani Makenga.