Algérie: le principal parti islamiste MSP boycotte l'élection présidentielle

En Algérie, le principal parti islamiste, MSP, a annoncé le 25 janvier qu’il boycottait l’élection présidentielle, prévue le 17 avril. Un boycott qui a pour but de faire pression sur les autorités. Son leader, Abderrezak Mokri, déplore l'absence de véritable opportunité pour une réforme politique. Le Mouvement de la société pour la paix, qui faisait partie de l'alliance présidentielle jusqu'à début 2012, invoque le monopole du pouvoir actuel sur le scrutin présidentiel.

Au milieu des applaudissements, Abderrezak Mokri, le leader du MSP, le Mouvement de la société pour la paix, a finalement annoncé la décision du parti en fin de journée. La principale force islamiste du pays boycottera l’élection présidentielle pour la première fois depuis sa création. Un des membres du parti a expliqué au journal El Watan, qu’« il n'y a pas d'espace sain pour que le scrutin se déroule dans de bonnes conditions ».

→A(RE)LIRE: Algérie: qui sont les candidats potentiels à la présidentielle?

Il y a quelques semaines, le MSP et d’autres partis avaient demandé la mise en place d’une commission indépendante d’organisation des élections. Une demande qui a été refusée par les autorités. Avec ce boycott, les islamistes espèrent faire pression sur le pouvoir. Les décideurs du parti estiment que les réformes entreprises par le gouvernement ne sont pas suffisantes.

→A(RE)LIRE: Algérie: les partis islamistes indécis sur leur participation à la présidentielle

Dans ces conditions, si Abdelaziz Bouteflika se présente, le gouvernement aura du mal à convaincre les observateurs internationaux de la légitimité du scrutin.

Partager :