Tunisie: la nouvelle Constitution soumise au bon vouloir des députés

L'histoire s'accélère en Tunisie. Son Assemblée constituante a fini ses travaux et s'apprête à adopter la nouvelle Loi fondamentale du pays. Un nouveau Premier ministre a été nommé pour organiser le référendum en cas d'échec d'adoption de la Constitution par les députés. Une page se tourne.

L'Assemblée constituante tunisienne a fini jeudi soir son examen du projet de Constitution, article par article. Processus démarré le 3 janvier dernier. Le texte devrait être soumis au vote des députés dans son ensemble dès dimanche.

Il devra obtenir la majorité des deux tiers pour être adopté. Et la confiance règne à l'Assemblée, aussi bien chez les partis au pouvoir que dans l'opposition. Les députés croient en l'adoption du texte intégral, même si certains articles n'ont pas réuni, lors de la phase d'examen, la majorité requise : les deux tiers des voix.

C'est le cas par exemple de l'article 45, qui garantit l'égalité homme-femme et encourage la parité dans les assemblées élues. Tel est le cas aussi de l'article 73, qui conditionne la candidature à la présidence de la République aux Tunisiens de naissance dont la religion est l'Islam.

Vote de confiance

Scénario optimiste : la Constitution est adoptée en première lecture, et la cérémonie de signature a lieu lundi. Sinon, une deuxième lecture devra être organisée. En cas d'échec, ce sera le référendum.

Mehdi Jomaa, nommé chef du gouvernement de transition, présentera par ailleurs samedi la composition de son cabinet d'indépendants. Il sera soumis au vote de confiance de l'Assemblée en début de semaine.

Les députés devraient pour cela restreindre les modalités de retrait de confiance au gouvernement, comme prévu par le dialogue national.

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