En attendant le gouvernement de transition, les violences continuent en Centrafrique

A Bangui, en attendant la nomination du gouvernement de transition, les violences se poursuivent. Dans les rues de la capitale de République centrafricaine, encore une dizaine de personnes ont été abattues, dont un ancien ministre proche de la Seleka. Les militaires, africains comme français, font leur possible pour rétablir un semblant de paix.

Nouvelle journée chaude à Bangui, avec un bilan provisoire de neuf morts et onze blessés. Très fortes violences dans plusieurs quartiers de la capitale centrafricaine, et ce jusqu'à ce vendredi 24 janvier au soir.

Des violences dont a même été victime un ex-ministre, proche de la Selaka, le docteur Joseph Kalite. Cette personnalité a été tuée à coups de machette en pleine ville cet après-midi sur le rond-point Omar Bongo, une artère très fréquentée non loin du centre, à l'entrée du quartier Miskine, là où les violences ont été les plus fortes aujourd'hui.

Dès ce vendredi matin : des premiers morts et blessés, de nombreux pillages, et autres exactions ont été signalés. Dans l'après-midi, les affrontements à l'arme automatique ont nécessité l'intervention et l'ouverture du feu par les soldats rwandais de la Misca, soutenus par les Français de Sangaris.

Des rafales d'armes automatiques ont également été entendues aux abords de l'Assemblée nationale en fin d'après-midi. Et puis, toujours, des heurts et des morts au nord de Bangui, dans la matinée, dans les quartiers PK-12 et PK-13, où RFI a pu constater que les pillages n'étaient plus seulement le fait d'affrontements communautaires, puisque les civils chrétiens ont également pillé des biens appartenant à d'autres chrétiens.

Vendredi soir, un hélicoptère survolait le centre de Bangui où les violences semblent avoir perdu en intensité avec la tombée de la nuit et du couvre-feu.

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