L'investiture de Catherine Samba-Panza a duré environ une heure. Désormais présidente de la transition, elle a prêté serment après avoir été investie par le président de la Cour constitutionnelle.
Dans l'hémicycle de l'ex-Assemblée nationale, la cérémonie s'est déroulée en présence du chef de l'Etat gabonais Ali Bongo, assis à côté de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.
Les représentants de tous les Etats parrains de cette transition centrafricaine étaient également présents : le Premier ministre camerounais, les ministres des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville et du Tchad.
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La présidente a remercié toute cette communauté internationale pour son soutien à cette transition. Elle a encore une fois délivré un discours d'apaisement, appelant chacun à déposer les armes.
Mme Samba-Panza s'est montrée déterminée, aussi : « Rien ne me fera dévier de ma feuille de route ; répondre à l'urgence sécuritaire, humanitaire et économique, mais aussi mener le pays vers des élections depuis un an. »
La pacification du pays reste la priorité de la présidente de transition. Le porte-parole de l'état-major des armées français indique qu'un « calme précaire règne à Bangui ». Les points de tension restent concentrés autour de la sortie nord de la capitale.
■ En France, confiance et espoir
« Votre tâche est difficile. Mais lorsque nous avons appris que c'était vous qui étiez choisie, nous avons su que c'était une femme remarquable qui allait être à la tête du pays, a assuré Laurent Fabius. Il y a la sécurité, l'aspect humanitaire, la préparation des élections... il faut tout simplement redonner confiance et permettre à ce pays de reprendre confiance. Nous serons à vos côtés. »
En marge d'une rencontre avec monseigneur Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, le président François Hollande a salué dans l'investiture de Catherine Samba Panza un « signe d'espoir ». Il espère que « la réconciliation va pouvoir s'engager, que la sécurité va pouvoir être progressivement rétablie et que la population va être préservée du drame de la faim ou pire, des exactions. »
Les autorités religieuses ont entamé une tournée en Europe pour convaincre les pays qui ne connaissaient pas « l'exactitude de la situation en Centrafrique », assurant que c'était grâce à elles que l'Europe avait pris la décision d'envoyer des soldats et de fournir une aide humanitaire à hauteur de 365 millions d'euros.
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