Le succès donne des ailes. Après la prise de trois villes jusqu'alors aux mains des rebelles, Bentiu, Bor et désormais Malakal, le président Salva Kiir appelle son adversaire Riek Machar à déposer les armes. Il réclame une cessation des hostilités sans conditions, et décrète l'état d'urgence dans le nord du pays. Une façon de montrer qu'il a repris la main sur les Etats producteurs de pétrole.
« J'ai décrété l'état d'urgence dans les trois Etats du Grand Nil : les Etats de Jonglei, d'Unité et du Haut Nil a déclaré Salva Kiir à la radio nationale. Il s'agit de venir en aide aux civils innocents et aux forces armées, confrontés aux impitoyables ennemis de la paix et du développement. L'état d'urgence sera levé dès que les conditions seront redevenues normales. »
Reste que si l'armée a remporté trois succès importants, elle n'a pas encore défait les rebelles et ces victoires restent fragiles. Les forces de Riek Machar disent d'ailleurs avoir effectué des replis tactiques, sous la pression, mais ne s'avouent pas vaincues. En attendant, les Nations unies s'alarment quasiment quotidiennement des atrocités commises par les deux camps.