Laure Olga Gondjout était parmi les femmes les plus puissantes du Gabon. Fille de Paul Indjendjet Gondjout, président de l’Assemblée nationale, figure de proue du Gabon post-indépendance, Laure Olga Gondjout a fourbi ses armes aux côtés d’Omar Bongo Ondimba dont elle a été la secrétaire particulière.
Depuis son fauteuil, elle a été au cœur des grands dossiers de la République et a côtoyé les grands dirigeants de l’époque. En 2008, elle est devenue ministre des Affaires étrangères, succédant à Jean Ping, élu président de la commission de l'Union africaine.
Elle a occupé ensuite le poste de ministre de la Communication avant de retourner au palais présidentiel en qualité de secrétaire générale.
Dans ce milieu désormais, peuplé de cadres plus jeunes, la dame de fer perd un peu de son aura. La presse ne lui fait pas des cadeaux et réclame son départ à la retraite car en décembre dernier, elle a fêté ses 60 ans.
Dernier tour de force, Laure Olga Gondjout a conduit en décembre dernier une liste aux élections locales. Elle a été battue, brisant son rêve qu’on lui prête de devenir maire de Libreville ou présidente du Sénat. Sa sortie du palais n’est pas une surprise.
Ali Bongo qui veut toujours profiter de sa riche expérience l’a nommée médiateur de la République, une coquille vide à faire reluire.
Au palais, Laure Olga Gondjout est remplacée par Etienne Massard Makaga. Grosse tête spécialisée dans les questions environnementales, le nouveau secrétaire général de la présidence est un fidèle d’Ali Bongo.