« Le Rwanda a toujours eu une porte ouverte pour tous les réfugiés, même les politiciens », tient à rappeler en préambule, Olivier Nduhungirehe, le représentant adjoint du Rwanda à l'ONU. « Faustin Twagiramungu il y a quelques mois envisageait même de rentrer au Rwanda. Je ne sais pas ce qui l’a empêché mais la porte était ouverte pour tous les réfugiés, tous ceux qui voulaient rentrer au pays ».
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« Le problème c’est que maintenant il a fait officiellement alliance avec un mouvement génocidaire, un mouvement sanctionné par les Nations unies, ce qui le disqualifie pour réclamer quoi que ce soit, donner quelque leçon que ce soit au gouvernement rwandais », ajoute Olivier Nduhungirehe.
Un accord avec « le diable »
Et pour le diplomate, pas de doute, il est impossible pour le Rwanda de signer un accord avec les rebelles du FDLR, sanctionnés par la communauté internationale : « La communauté internationale a sanctionné les FDLR, ceux-là mêmes qui font alliance avec Faustin Twagiramungu. Et Faustin Twagiramungu ne peut pas demander à la communauté internationale de l’aider à dialoguer avec le Rwanda alors qu’il est en alliance avec un mouvement génocidaire qui est sous sanction de la communauté internationale à travers les Nations unies. Donc il ne pourra jamais y avoir de dialogue avec le FDLR et tous ses alliés qui épousent son idéologie génocidaire. C’est une erreur stratégique puisqu’on ne peut s’allier avec le diable ».