Sur la plage de Kayar, une poignée de pêcheurs se prépare à embarquer. Entouré d’adolescents qui apprennent le métier, Ibrahima vérifie son équipement de pêche. Ce jeune pêcheur plaide pour une surveillance totale des côtes face à la présence de bateaux étrangers. « Quand ils viennent, ils disent qu’ils vont pêcher une espèce. Après ils utilisent toutes les espèces. Il faut qu’il y ait une surveillance totale ».
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A quelques encablures, le village de Kayar renoue avec les airs de meeting et se métamorphose pour accueillir le président sénégalais. Les rues sont maquillées de banderoles. Sur la route, des ouvriers repeignent rapidement la signalisation. Les boutiques ferment et des bus remplis de pêcheurs prennent d’assaut les quatre quais du village.
Dangers de la pêche illicite
A l’ombre d’une grande tente, mareyeurs et pêcheurs débattent des dangers que représente la pêche illicite. « Le Sénégal risque d’avoir un problème de denrées alimentaires parce qu’avec tous ces bateaux qui peuvent pêcher plus de 250 tonnes par jour, ça veut dire que beaucoup d’espèces vont disparaître », s’insurge Abdou Karim Sall, le président de la Plateforme des pêcheurs artisanaux du Sénégal.
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Puis Macky Sall prend la parole sur une petite estrade placée au centre du village. Cet événement, qu’il qualifie de « grande audience », est l’occasion de réaffirmer sa volonté de lutter contre la pêche illicite, pratiquée par des bateaux étrangers. « Il faudra lutter contre toute forme de pêche illicite. Je veux vous rassurer que des moyens importants sont en train d’être mobilisés pour renforcer l’équipement de la marine nationale afin d’accroître la surveillance des pêches », promet Macky Sall.
A cela doit s’ajouter, d’ici avril, un nouveau Code de la pêche plus restrictif en matière de prélèvement illicite.