Jusqu'à hier, jeudi 16 janvier, le président était hospitalisé en France. Officiellement pour un contrôle de routine. Mais à Alger beaucoup craignaient qu'il soit plus malade que ne l'avouaient les autorités, et qu'il ne soit pas en état de signer ce décret de convocation du corps électoral.
Le président avait en effet jusqu'à dimanche pour signer ce texte. C'était le dernier délai légal. Car selon la Constitution les électeurs doivent être convoqués 90 jours avant le scrutin, scrutin qui lui-même doit se tenir avant la fin du mandat d'Abdelaziz Bouteflika, le 18 avril.
L'élection aura lieu
Le président algérien a donc mis fin aux inquiétudes qui planaient sur le processus électoral. Le décret est signé, dans les délais, l'élection aura lieu à temps, il n'y aura pas de vacance du pouvoir le 18 avril, comme certains le craignaient.
Cette signature ne met cependant pas fin aux spéculations concernant la santé du chef de l'Etat. Il est certes rentré jeudi en Algérie. Mais aucune image de lui n'a été diffusée. Le communiqué officiel assure simplement que « sa santé est en nette amélioration et qu'il a été autorisé à rentrer plus tôt que prévu ».
C'est la quatrième fois qu'Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé, et les déclarations officielles ne suffisent plus à rassurer les Algériens. Le président, il faut le rappeler, n'est plus apparu en public depuis son accident vasculaire cérébral d'avril dernier.