L’ancien ministre éthiopien des Affaires étrangères Seyoum Mesfin, avec les deux généraux soudanais et kényan constituant l’équipe de médiation de l’IGAD, l’organe régional en charge des négociations, sont partis en début de journée pour rencontrer le chef rebelle, et ancien vice-président, Riek Machar.
Un voyage express ayant comme objectif de relancer les négociations pour une cessation des hostilités, toujours bloquées sur la question préliminaire du sort des prisonniers politiques, arrêtés mi-décembre pour tentative présumée de coup d’Etat.
Accompagnés de l’envoyé spécial américain Donald Booth, ainsi que des représentants britanniques et norvégiens, on sait qu’ils ont bien vu Riek Machar et qu’ils sont revenus à Addis-Abeba.
Mais ce sont les seules informations officielles qui ont été fournies pour le moment, la médiation ayant toutefois précisé qu’il n’y aurait sans doute pas de face-à-face direct ce dimanche entre les deux camps, mais seulement des discussions séparées avec chaque délégation.
Alors que l’on ne sait pas précisément où se trouve Machar, une source proche de la médiation a cependant affirmé à RFI que la rencontre avait eu lieu dans l’Etat du Jongley, à la frontière avec l’Ethiopie, dans une zone où les combats continuent pour le contrôle de la ville de Bor.
De plus, il serait prévu que l’équipe de médiation quitte de nouveau Addis-Abeba lundi 13 janvier 2014, cette fois pour retourner discuter avec le président Salva Kiir à Juba. Démarrées il y a maintenant une semaine, les négociations continuent donc de traîner, les belligérants mettant à profit ce temps pour tenter de faire la différence sur le terrain.
Les réfugiés racontent
Les combats se poursuivent avec les rebelles pour la prise de la ville de Bor, à 200 kilomètres au nord de la capitale Juba. Ces combats ont fait fuir des dizaines de milliers de personnes qui se sont cachées dans la brousse ou ont franchi le Nil pour rejoindre le comté d'Awerial.