Selon la Constitution adoptée en 2010, « le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale ». Mais cette majorité est-elle celle dégagée par les résultats du scrutin ou par les alliances qui suivront ?
Honoré Rakotomanana, juriste et ancien président de la Haute cour constitutionnelle, livre son interprétation : « Les résultats sont importants mais après la proclamation des résultats, ce sont les audiences qui sont très importantes parce que ça permettra aux députés élus de désigner le Premier ministre en se groupant, en faisant des alliances les uns avec les autres ».
Droits spécifiques de l’opposition
Autre nouveauté de cette quatrième République : les droits spécifiques accordés à l’opposition. Pour Honoré Rakotomanana, « d'après l’article 14 de la Constitution, l’opposition ou le groupe d’opposition a le droit de désigner un chef d’opposition, qui plus est, dans la formation du bureau permanent de l’Assemblée nationale, l’opposition a droit au moins à un poste de vice-président et doit présider au moins une commission ».
Le futur Parlement sera aussi composé d’un Sénat dont les deux tiers des membres seront élus par de grands électeurs. Il faudra donc attendre la tenue des élections communales et régionales dont la date n’est pas encore fixée.