En fin de matinée, lors d'un premier huis clos, Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye se font « remonter les bretelles » d'après un participant. Des remontrances pour pousser le président de la transition et son Premier ministre à quitter la scène politique.
L'hôte-organisateur, président de la CEEAC en exercice Idriss Deby, se pose en médiateur : « Nous aurons au cours de nos travaux à rechercher, toutes les voies pour pouvoir permettre à la république sœur de la Centrafrique de retrouver sa stabilité ».
A la fin d'un second huis clos ou chacun campe sur ses positions, changement de stratégie. Situation hallucinante, à Bangui, les membres du Conseil national de transition, mais aussi des chefs de l'ex-Seleka et des leaders religieux sont convoqués à l'aéroport puis transférés à Ndjamena.
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A la tribune, le président tchadien Idriss Déby les pousse à changer leurs dirigeants : « Les autorités qui ont la charge de mener cette transition n’ont pas su répondre aux attentes des Centrafricains. Il vous appartient de prendre la mesure de la gravité de la situation de votre pays et de vous assumer, en choisissant librement vos dirigeants ».
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Malgré les pressions de toute part, Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye tiennent bon. Les consultations sont longues et « extrêmement complexes », reconnaît un participant qui conclut « la lutte pour le pouvoir en Centrafrique est loin d'être terminée ».