Pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le président tchadien Idriss Déby reste est un homme clef dans la région, aussi bien dans la lutte contre le terrorisme que dans la gestion de la crise en Centrafrique.
« Le président tchadien a une vrai capacité d'entrainement vis à vis de ses pairs en Afrique Centrale. Lors du sommet de Paris, en décembre, c'est lui qui a fait le tour des chefs d'Etat pour obtenir des troupes pour la Misca (la Mission internationale de soutien à la Centrafrique) ; il a même été plus actif que Denis Sassou NGuesso, le médiateur de la crise centrafricaine », confie l'entourage de Jean-Yves Le Drian.
Cela dit, le rôle du Tchad reste controversé en RCA, certains éléments tchadiens étant accusés de soutenir les ex-rebelles Seleka. La solution qui a été trouvée « consiste à envoyer les 800 Tchadiens de la Misca dans le nord de la RCA. Cela va se faire en accord avec l'Union africaine et Idriss Déby », précise une source contactée par RFI qui ajoute que dans cette région « ils seront mieux acceptés » mais, notent cette fois-ci les observateurs, cela risque d’alimenter le spectre d'une partition de la République centrafricaine.
Parallèlement, la France a accepté d'aider le régime tchadien à rapatrier les 30 000 ressortissants Tchadiens en RCA. « En interne, c'est une manière pour Idriss Déby de montrer qu'il n'abandonne pas ses compatriotes en Centrafrique », conclu-t-on dans l'entourage du ministre.