Sa mission doit se terminer mardi 31 décembre. Mais, pour l’ambassadrice zimbabwéenne en Australie, Jacqueline Zwambila, aucun retour au pays n’est possible. Selon elle, revenir au Zimbabwe, c’est courir le risque d’être « emprisonnée indéfiniment ». C’est pourquoi elle demande aux autorités australiennes de lui accorder l’asile politique, ainsi qu’à sa famille.
Jacqueline Zwambila parle de « menaces répétées » à son encontre dans son pays. Elle est notamment accusée d’avoir contracté une dette auprès d’un commerçant qu’elle n’aurait pas remboursée. Une fausse accusation selon elle.
Elections « frauduleuses »
Jacqueline Zwambila a été nommée à son poste par Morgan Tzvangirai, le chef du parti d’opposition Mouvement pour le changement démocratique. Celui-ci gouvernait alors aux côtés de Robert Mugabe, après l’accord de partage du pouvoir signé fin 2008.
Une alliance qui a pris fin avec la victoire de Robert Mugabe, réélu à la tête du pays en juillet 2013 ; des élections jugées « frauduleuses » par l’opposition.
C’est à ce moment là que Jacqueline Zwambila a su que son mandat d’ambassadrice allait bientôt prendre fin. Aujourd’hui, elle assure à nouveau que les élections ont été « confisquées » par un gouvernement « illégitime ».
« No comment »
Le ministre australien de l'Immigration s'est pour sa part refusé pour le moment à tout commentaire sur cette affaire tant que la procédure est en cours. Le 31 juillet 2013, Robert Mugabe a remporté les élections avec 61% des voix contre 34% pour Morgan Tzvangirai.