Centrafrique : le Tchad rapatrie ses ressortissants et ouvre une information judiciaire sur les exactions

Ils quittent massivement la Centrafrique. Des milliers de Tchadiens s'enfuient vers le Nord, en camions, en taxis ou en minibus pour échapper aux milices d'autodéfense, les anti-balaka, pour qui ces Tchadiens sont complices des anciens rebelles de la Seleka puisque certains de ses membres sont originaires du Tchad. Ndjamena va ouvrir une information judiciaire sur les exactions commises par les milices centrafricaines.

Depuis une semaine, le gouvernement tchadien a mis en place un pont aérien de manière à rapatrier un maximum de ses ressortissants. Selon Qasim Sufi, chef de mission de l'Organisation internationale pour les migrations au Tchad, 4 000 Tchadiens sont depuis rentrés chez eux.

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Ouverture d'une information judiciaire

Les Tchadiens de Centrafrique sont victimes d'exactions car ils sont soupçonnés par les milices d'autodéfense de soutenir l'ancienne rébellion. Le Tchad ne compte pas rester les bras croisés et Ndjamana va ouvrir une information judiciaire. Ce samedi 28 décembre, au cours d’un point de presse, le procureur de la République, Ousmane Mamadou Affono, a annoncé qu’un juge avait été chargé de ce dossier.

L'UA redit sa confiance aux soldats tchadiens de la Misca

L'Union africaine redit, elle, sa confiance aux soldats tchadiens de la Misca, la mission internationale en Centrafrique, eux aussi accusés de proximité avec les rebelles qui ont commis des exactions. Elle salue même leur action. « Tout ce qui se raconte sur le contingent tchadien, nous ne le croyons pas », affirme le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'organisation, qui affirme au passage que « les forces africaines sont capables d'assumer leur mission si tous les moyens sont mis à leur disposition » et que donc la question du déploiement d'une force de l'ONU n'est pas à l'ordre du jour.

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