Cette fois, l’opposition burundaise dit en être sûre : « Il ne s’agit que d’acharnement politique ». La preuve, selon elle : il y a une semaine, la cour anticorruption avait placé l’ancien vice-président burundais Frédéric Bamvuginyumvira en liberté provisoire, contre le paiement de l’équivalent de 470 euros. Le procureur près cette cour, Isaac Kubwayo, s’était pourvu en appel auprès de la Cour suprême et avait réexpédié l’opposant burundais dans sa cellule, en violation de la procédure pénale, assure ses avocats.
Ce jeudi, la Cour suprême du Burundi a décidé de suivre le ministère public, en confirmant le maintien en prison de l’ancien vice-président Bamvuginyumvira pour qu’il y ait « des enquêtes approfondies », selon un de ses avocats, maître Fabien Segatwa. Celui-ci dénonce également « une affaire politique ».
Frédéric Bamvuginyumvira a été arrêté le 5 décembre. La police du Burundi l’a d’abord accusé d’adultère, avant de passer à une tentative de corruption.
La justice burundaise assure aujourd’hui qu’elle a des preuves contre lui, mais les amis politiques de l’opposant dénoncent une « volonté de se débarrasser d’un homme très respecté pour son intégrité et qui est pressenti comme futur candidat de l’opposition burundaise aux élections présidentielles de 2015 ».