Ce que l'on sait sur l’organisation de ces pourparlers, c'est que les pays de l'IGAD (l’organisation régionale) tentent une nouvelle fois de faire s'asseoir à la même table deux hommes qui, ces derniers jours, ont affirmé haut et fort qu'ils acceptaient le principe du dialogue sans cependant faire taire les armes.
Riek Machar a proposé d'envoyer une délégation en terrain neutre, sans doute en Ethiopie. Selon lui, cette délégation doit être dirigée par l'ex-secrétaire général du SPLM, Pagan Amum, actuellement détenu par le président Salva Kiir.
Les dirigeants kényan et éthiopien vont-ils obtenir l'accord de Salva Kiir pour que cette délégation puisse voir le jour ? Pour l'instant, on l'ignore. On sait aussi que plusieurs propositions de sortie de crise politique ont été faites à Salva Kiir.
Mais l’heure est-elle réellement à la négociation ? On sait que pour l’instant, l'armée sud-soudanaise se bat à Malakal, dans l'Etat du Haut Nil. Elle affirme vouloir reprendre Bentiu, dans l'Etat d'Unité, aux hommes ralliés à Riek Machar.
Et ce que l’on peut craindre, c’est que tant que cette logique militaire est à l’œuvre, et tant qu'elle n'aura pas désigné un vainqueur, ni Reik Machar, Ni Salva Kiir ne soient disposés à négocier de façon franche.