► Suite à un incident technique, cet article a été republié dans les mêmes termes ultérieurement à sa première date de publication
Il ne se passe plus de semaine ou de mois sans qu’on enregistre des manifestations violentes entraînant pertes en vies humaines dans une préfecture guinéenne. Illustration de ce phénomène avec les manifestations politiques à Conakry. Elles ont fait plus de 50 morts depuis avril 2011 et aucun des assassins n’a été inquiété.
C’est le cas aussi des violences intercommunautaires : à Nzérékoré, elles auraient fait plus de 100 morts. A Guékédou, à Segueri et la semaine dernière à Pita, des criminels et récidivistes continuent à narguer la population et en toute impunité, tuant d’innocents citoyens. La population exaspérée s’est finalement rendu justice, en lynchant un des présumés auteurs.
Lundi, les violences de Kankan ont pour origine une bastonnade entraînant la mort d’un jeune homme bien connu dans la région par des gendarmes. La population convaincue que le crime, comme tous les autres précédents, allait être inpuni, s’est puissamment mobilisée pour manifester sa colère dans la rue, allongeant la liste des victimes.