Proche de l’opposant historique Etienne Thsisekedi, Eugène Diomi Ndongala est détenu depuis plusieurs mois à la prison centrale de Makala, officiellement pour viol sur deux filles mineures. Le procès est en cours, mais les audiences vont de report en report. En même temps, une autre affaire attend côté justice militaire : tentative de coup d’Etat.
Dix-huit personnes dont une mère et son fils, des membres de l’UDPS, sont accusées d’avoir été financées par Eugène Diomi. Pour les défenseurs des droits de l’homme, c’est un harcèlement politico-judiciaire, rien de plus. Ces mêmes défenseurs des droits de l’homme, qui exigent la libération de Diomi, disent ne pas avoir confiance en la justice congolaise.
« Diomi est bénéficiaire des droits arrêts de la cour suprême, explique maître Didier Kalemba, ces arrêts-là l’assignent à résidence surveillée, mais le procureur général qui a pour attribution d’exécuter les décisions des cours et tribunaux, se refuse catégoriquement d’exécuter ces arrêts-là. »
Cette démarche est, selon les défenseurs des droits de l’homme, fondée sur les conclusions des concertations nationales qui avaient exigé la libération de tous les prisonniers politiques.