Mardi dernier, une voiture piégée fait sauter un poste de police, à Beledweyne, au nord-ouest de Mogadiscio. Saïd Ahmed, un soldat djiboutien de l’Amisom est touché au bras : «Il y a un véhicule qui a explosé devant le grand portail de la station de police à Beledweyne. Après il y a quelques éléments qui sont entrés et ont tiré».
Après l’explosion, le sergent-chef Djibril et d’autres hommes sont arrivés en renfort, mais la confusion a été totale, car les shebabs portaient les mêmes uniformes que la police somalienne : «J’arrive après l’explosion et je vois deux ou trois personnes en train de tirer. Il y a beaucoup de blessés, il y a beaucoup de morts autour du véhicule explosé. Les shebabs et la police somalienne sont mélangés parce ils ont les mêmes tenues, les mêmes armes. Nous, on ne reconnaît pas les shebabs somaliens donc à ce moment-là, on essaye de tirer sur les mêmes gens que les policiers, mais c’est très difficile» raconte le sergent-chef Djibril.
Les shebabs ont perdu Beledweyne en janvier 2012. Aujourd’hui cette ville stratégique s’enfonce dans la guérilla. Mi-octobre déjà, un attentat suicide dans un restaurant avait fait 15 victimes.