En Guinée, une manifestation dégénère en violences dans l’ouest du pays

Des violences ont éclaté le mardi 19 novembre 2013 à Fria. Dans cette ville minière de l'Ouest guinéen, des milliers de jeunes gens et de femmes ont laissé éclater leur colère en raison des pénuries récurrentes d'eau et d'électricité. Cette manifestation a fait de nombreux blessés et de dégâts matériels.

Les manifestants, en majorité des jeunes et des femmes qui exigeaient le rétablissement des services sociaux de base, ont pris pour cible la résidence du préfet et les bureaux administratifs de la ville. Depuis bientôt deux ans, la desserte en eau et en électricité est perturbée dans cette cité industrielle, jadis fleuron de l’économie guinéenne.

En réalité, depuis le départ de Pechiney, le géniteur de cette cité de l’alumine vers la fin des 90, Fria n’a jamais connu la même animation, encore moins les mêmes conditions de vie. Mais depuis avril 2012, au sortir d’une grève de revendication sociale mal négociée, la situation s’est davantage dégradée. Et l’absence de l’Etat aidant, les quelque 3 000 travailleurs dont plus d’un millier d’employés de la société, se sont retrouvés au chômage.

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C’est pourquoi, cette pénurie totale d’eau et d’électricité, suite à une panne de générateur depuis jeudi, a servi de détonateur. Mardi au centre ville, les écoles, les stations-service, les commerces, l’administration, sont restés fermés à cause de cette manifestation de colère qui a fait une dizaine de blessés et d’importants dégâts matériels.

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