La plupart des suspects arrêtés à Agadez, Arlit et dans la région de Zinder ne sont que les maillons d'un vaste réseau. A Matamey par exemple, dans le sud du pays, trois nigériens ont été arrêtés pour avoir fourni des migrants à des transporteurs. Ils ont alimenté un trafic de femmes et d'enfants sans en être pour autant les responsables.
A Agadez, près d'une dizaine de chauffeurs ont été interpellés. Mais s'ils sont reconnus coupables, ils ne devraient être poursuivis que parce qu'ils n'avaient pas leurs papiers en règle. Même chose pour la dizaine de responsables de ghettos sous les verrous.
Des peines de prison de quelques mois
Ces hommes qui entassent chez eux des migrants à trente ou quarante par pièces, moyennant 2 500 FCFA par semaine, n'encourent pour la plupart qu'une peine de 1 à 3 mois pour non déclaration d'étranger à leur domicile.
Pas de risque de lourdes peines à priori non plus pour les 9 policiers arrêtés ces derniers jours eux sont soupçonnés d'extorsion de fonds. Mais pas de trafic de migrants. Sur la cinquantaine d'hommes arrêtés, à ce jour moins d'une dizaine finalement serait directement accusée de traite de personnes.
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Les gros poissons ne laissent pas de trace commente une source proche du dossier, qui assure que d'autres arrestations vont suivre. De source ministérielle, les enquêtes se poursuivent pour remonter aux commanditaires qui se trouvent à l'étranger, en Algérie par exemple, à Tamanrasset. Les autorités nigériennes comptent pour cela plus que jamais sur la coopération sécuritaire et judiciaire avec les pays voisins.