A Rabat, les ministres décidés à poursuivre la sécurisation de la zone sahélo-saharienne

La sécurité des frontières dans la zone sahélo-saharienne était au cœur d'une conférence à Rabat ce jeudi 14 novembre. Des représentants de 17 pays étaient réunis au Maroc. Y participaient également les Etats-Unis et plusieurs pays d'Europe du Sud. Cette région d'Afrique, extrêmement vaste, est livrée aux trafics en tous genres : drogue, contrebande, vente d'armes et terrorisme. Dans cette région, les rivalités entre les pays sont multiples et la Libye joue un rôle majeur.

Avec notre envoyé spécial à Rabat,

Enfin, les pays du Maghreb et du Sahel se parlent, nous disaient un diplomate. A Rabat, les ministres du Maghreb, des pays sahéliens et certains pays d’Europe du Sud sont convenus de poursuivre une dynamique amorcée à Tripoli il y a un an et demi : sécuriser les régions frontalières pour lutter contre le terrorisme et contre les trafics sans détruire toutefois la vie pastorale et commerciale des populations de ces zones.

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Il a été mis en avant la nécessité de développer les zones visées et en particulier la Libye. Le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz en a même appelé à l’aide étrangère : « Ces défis dépassent les capacités d’une seule nation », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la Libye justement, la France a d’ailleurs confirmé qu’elle avait signé, fin octobre, une convention sur la formation de 1 000 policiers libyens et espère continuer pour former 2 000 autres policiers.

L’Europe a initié un programme de formation des gardes-frontières en Libye qui en est à ses balbutiements. Des groupes de travail par domaine vont par ailleurs regrouper les différents pays concernés de la région. Laurent Fabius a insisté sur la nécessité, selon lui, de s’appuyer sur le 5+5, cinq pays européens, cinq pays du Maghreb. Aider par solidarité ou égotisme, a résumé le ministre français des Affaires étrangères. 

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