C’était l’un des piliers de l’appareil sécuritaire sous le pouvoir de Laurent Gbagbo. Jean-Noël Abéhi avait fui la Côte d’Ivoire en juillet 2011, trois mois après la fin de la crise postélectorale. L'officier avait été arrêté le 5 février dernier au Ghana voisin et extradé dans la foulée. Soupçonné de préparer une déstabilisation du pouvoir, il est aussi considéré par des ONG internationales comme l'un des principaux responsables d'exactions sous le régime Gbagbo.
Selon le Procureur du Tribunal militaire, Ange Kessy, le commandant Abéhi est poursuivi pour « désertion à l'étranger » et « complot ». « Il risque 20 ans de prison ». D’autres militaires vont être jugés lors de ces procès qui commencent jeudi prochain, notamment Félix Kla Guiraud, complice de Jean-Noël Abéhi.
Selon l’ex-commandant du camp de gendarmerie d’Agban, qui aurait reconnu lors de l’instruction son projet de renverser le pouvoir Ouattara, Kla Guiraud devait coordonner à Abidjan les actions de déstabilisation.
Et puis parmi les officiers fidèles à Gbagbo qui attendent en prison que la date de leur procès soit fixée, figure le capitaine Anselme Séka Yapo dit Séka Séka. L’ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo est poursuivi pour assassinats commis lors de la crise postélectorale.