Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
La liste a de quoi surprendre. Pour les défenseurs des droits de l’homme, ce nouveau Conseil des droits de l’homme, CDH, est loin d’être idéal. La Chine, la Russie, l’Arabie saoudite, Cuba ou encore l’Algérie et le Vietnam ont à plusieurs reprises refusé l’entrée d’inspecteurs des droits des hommes sur leur sol.
Cette fois, ces Etats, souvent plus soucieux de souveraineté que de droits humains, auront une voix à Genève à un moment où le CDH prend de plus en plus d’importance et est de plus en plus actif souligne Philippe Bolopion de Human Rights Watch :
« C’est un organe important. Il a le pouvoir de nommer notamment des commissions d‘enquêtes internationales qui peuvent faire la lumière sur des violations graves qui ont lieu actuellement par exemple en RCA, ou en Syrie ».
Certains observateurs comparent ce nouveau CDH à un « renard en charge du poulailler » et parle du Conseil le plus divisé depuis sa création en 2006, mais contrairement au Conseil de sécurité, personne ne dispose de droit de véto.