Sénégal : le crash aérien n’était qu’un exercice de l’aviation civile

Les Dakarois, qui ont cru qu’un avion s’était écrasé ce mardi 12 novembre à Notto près de Thiès, à l’est de la capitale, en ont été quittes pour une frayeur sans conséquence. Il s’agissait d’une fausse alerte lancée par l’Agence nationale de l’aviation civile (Anacim) et destinée à tester la capacité de réaction des secours.

Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk

Selon l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim), c’était un exercice grandeur nature pour tester la capacité de réaction du Sénégal en cas de crash ou d’attaque terroriste, un test aux allures de canular géant : l’annonce du crash d’un Fokker 27 venant de Tambacounda, dans le sud-est, transportant à son bord vingt passagers et une dépouille mortelle.

Vrais journalistes et faux blessés

Les débris d’un avion transportés sur place, une vingtaine de pneus enflammés pour faire croire à l’incendie, même de faux blessés transportés sur des civières pour des journalistes présents sur les lieux mais tenus à l’écart par un cordon de sécurité, rien ne pouvait laisser penser à une simulation.

L’Agence de presse sénégalaise (APS) a même relayé les propos du préfet faisant état de trois morts et de dix-sept blessés dont sept dans un état grave. Le scenario était en fait écrit à l’avance et le secret bien gardé : « Quand il s’agit de manœuvre, on nous prévient, normalement », reconnaissait un journaliste de l’APS, quelque peu stupéfait.

En tout, selon l’Anacim, deux cents gendarmes et autant de policiers ont été mobilisés ainsi que deux avions, deux hélicoptères pour évacuer les vrais-faux blessés graves sur la capitale, huit ambulances pour évacuer les autres vers l’hôpital de Thiès. Selon un spécialiste, après la simulation, viendra l’heure du bilan : « Un retour d’expérience dans les dix jours qui viennent », a-t-il précisé.

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