La feuille de route qui a été présentée par le Premier ministre Nicolas Tiangaye et qui a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) compte quatre piliers : la restauration de la sécurité, l'assistance humanitaire, les questions de politique et de gouvernance, et enfin la relance économique.
Le Premier ministre a indiqué qu'il avait besoin de 490 milliards de francs CFA pour financer cette feuille de route. « L'Etat, a-t-il dit, en apportera 50, mais les 440 autres sont attendus des bailleurs de fonds. » Le gouvernement envisage, en concertation avec les bailleurs, l'organisation d'une table ronde des donateurs.
« Sans l'apport des bailleurs de fonds, a indiqué à RFI Luc Guéla, l'un des membres du conseil de transition au titre du parti MLPC, la feuille de route n'aura pas de sens, car le pays est économiquement à plat depuis l'arrivée de la Séléka dans ce pays ».
Un Pacte républicain ?
Ce conseiller du CNT appelle également la communauté internationale à fournir un appui sur le plan sécuritaire. « Il faut que les Nations unies s'impliquent, nous a-t-il déclaré, pour que la force internationale puisse se mettre en place sur toute l'étendue du territoire. »
Les autorités de transition ont signé vendredi un pacte républicain avec la communauté Sant'Egidio. Le texte est un catalogue de bonnes intentions dans lequel le pouvoir s'engage à rechercher le bien commun, respecter les droits humains et à ne jamais recourir à la violence. Ces mots sont pour l'instant bien loin de la réalité du terrain, car à l'intérieur du pays, les ex-rebelles de la Séléka continuent à faire régner la terreur dans plusieurs préfectures.
Le 8 novembre, le groupe international de contact sur la Centrafrique coprésidé par le Congo et l'Union Africaine s'est réuni à Bangui pour examiner les moyens de ramener la paix et la sécurité dans le pays.