Des documents et des numéros de téléphone découverts dans la voiture des ravisseurs ont visiblement permis aux éléments de Serval et aux enquêteurs des services secrets de remonter la piste de trois des quatre ravisseurs. Ils seraient, d'après des informations RFI, toujours recherchés actuellement. Les renforts envoyés lundi soir à Kidal par l'armée française participent activement à ces recherches.
Les dix personnes arrêtées dans un premier temps - il y a en a désormais 35 - ne feraient pas partie du commando. Ce sont apparemment des proches ou encore des connaissances des membres supposés du commando. Signe que l'enquête est complexe, les 5 personnes interpellées par la force Serval samedi à 17H, puis interrogées durant 48 heures à Gao, ont été relâchées « faute d'éléments concrets », explique une source militaire française.
Les missions menées par les militaires français et des guides de l'armée malienne se sont concentrées dans une zone située à 45 kilomètres à l'est de Kidal - le puits d'Igouzar -, une zone de cantonnement connue d'éléments du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). D'ailleurs, un diplomate malien affirme que les quatre ravisseurs présumés ont été cantonnés récemment dans l'un de ces camps.
Sur les quatre membres soupçonnés de faire partie du commando, trois ont apparemment été questionnés cette année à Kidal par les militaires de Serval, selon le journal Le Monde. Deux de ces hommes sont réputés proches d'Aqmi. Ils auraient, ces dernières années, fourni des véhicules au groupe terroriste, notamment à la katiba d'Abdelkrim Targui, celle qui vient de libérer les quatres otages d'Arlit et qui détient, sans doute, un autre Français, Serge Lazarevic.