Depuis samedi, Bouar a presque pris des allures de ville fantôme. Les rues restent vides, rapportent des habitants. Seul l'évêché, où beaucoup ont trouvé refuges, grouille de monde. Là, on tente de parer au plus pressé. Un petit centre médical a été improvisé pour soigner les malades, plusieurs femmes y ont accouché.
Mais alors que des gens continuent à affluer, les conditions se dégrade, s'inquiète un des responsable de la paroisse : « Il y a toujours les mêmes problèmes. Il faut trouver des logements pour toutes ces personnes parce que toutes nos salles sont occupées. Il y a aussi un problème alimentaire. Avec nos moyens, on fait ce que l’on peut, mais on ne va pas pouvoir tenir longtemps peut être deux ou trois jours ».
L'évêché a demandé des tentes et de la nourriture en urgence. La présidence leur a promis de leur en procurer. Un responsable humanitaire s'inquiète : « La situation que connait Bouar, estime-t-il, pourrait bien se reproduire ailleurs dans les prochaines semaines ».