La population est fatiguée, épuisée par cinq années de crise. Les Malgaches veulent donc du changement. « Il est temps d’avoir un président élu, de mettre fin à la transition politique qui nous bloque, qui perturbe l’économie », racontait ce matin un chauffeur de taxi d’Antananarivo.
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C’est vrai que dans la capitale, l’activité économique tourne au ralenti, il n’y a pas beaucoup de travail, le commerce informel a explosé, signe que les Malgaches survivent grâce à la débrouille. Il y a donc beaucoup d’espoir et d’attente pour que ce premier tour se déroule dans de bonnes conditions. Cette élection s’est organisée dans l’urgence, l’île est très grande, les craintes de fraudes sont dans toutes les têtes.
L’effort qui a été fourni ces dernières semaines, autant par les autorités que par la communauté internationale, est immense : dispositif de sécurité, transfert des urnes, des bulletins… le processus est très complexe. « Nous sommes confiants », indiquait en début de semaine la Céni, la commission électorale.
Les observateurs étrangers – il n’y en a jamais eu autant pour une élection à Madagascar – se disent également satisfaits du déroulement du processus, mais refusent de rentrer dans les détails. Tout se jouera donc demain vendredi 25 octobre. Les 20 001 bureaux de vote doivent ouvrir à 6 heures, heure locale. Les Malgaches, c’est également une première, devront faire leur choix parmi 33 candidats. Les pronostics sont donc très ouverts.
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