C'est peut-être l'adage le plus populaire en ce moment au Nord-Kivu : qui veut la paix prépare la guerre. Alors que toutes les parties assurent de leurs bonnes intentions à Kampala, chacun mobilise ses troupes. L'armée congolaise renforce ses positions sur l'axe Goma-Kibumba. Ce week-end, la population avait vu passer quatre bataillons FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) en direction de la ligne de front, à la manière d'un défilé militaire.
Le M23, plus discret peut-être, renforce aussi ses positions sur l'axe Kibumba -Kiwanja. Là, on parle de véritables fortifications, de pièces d'artillerie enterrées dans le sol.
La tension monte de part et d'autre
Pour la deuxième fois, la Monusco a accusé le M23 d'avoir tiré sur l'un de ses hélicoptères ce week-end. Si la rébellion assure ne pas vouloir empêcher la mission de l'ONU de patrouiller sur son territoire, elle prévient : si la Monusco attaque ses positions ou soutient les FARDC, le M23 répliquera.
Or à Kiwanja, qui est l'un des verrous pour Goma, où se trouve et le M23 et la Monusco, on assiste à un renforcement des positions de part et d'autres. Le M23 avec des pièces d'artillerie lourde pointées vers une base onusienne. Et la Monusco, elle, y a dépêché ces derniers jours quelque 300 éléments de la nouvelle brigade d'intervention rapide appuyés par des chars.
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