En juillet dernier, un premier décret, puis un second en septembre, révoquent l'ambassadeur. Mais les démarches entreprises pour faire accréditer son successeur auprès de l'ONU sont irrégulières et échouent donc. Pendant ce temps, la Centrafrique s'enfonce dans la crise. À New York, l'ambassadeur révoqué gère les affaires courantes, mais surtout prépare l'Assemblée générale des Nations unies.
Il est convenu que la délégation qui doit se rendre à New York sera conduite par le Premier minsitre Nicolas Tiangaye, mais le président Djotodia fait le forcing pour être du voyage. Mais il est trop tard pour les démarches. L'ambassadeur Charles-Armel Doubane signale également que le président risque de ne pas obtenir de visa ou d'être interdit de tribune, comme ce fut le cas en 2009 pour le président malgache.
Félicité pour son travail
La présidence centrafricaine suspecte Charles-Armel Doubane de jouer contre elle mais lors du mini-sommet international sur la RCA, c'est lui qui accompagne la délégation centrafricaine, faute de nouvel ambassadeur. Charles-Armel Doubane reçoit des louanges pour son travail de sensibilisation à la gravité de la crise dans son pays. En aparté, le ministre des Affaires étrangères du Congo Brazzaville, pays médiateur en Centrafrique, s'insurge et interpelle même le Premier ministre en lui reprochant de limoger un fonctionnaire pour bons et loyaux services.