Baisse de la production céréalière à Madagascar

A Madagascar, la production de riz, aliment de base sur la Grande île, a baissé de 20% cette année, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Les productions de maïs et de manioc ont aussi baissé de 14 et 15%. Des nouvelles qui font craindre une aggravation de l’insécurité alimentaire.

Quatre millions d’habitants, soit un cinquième de la population de Madagascar, sont d'ores et déjà en situation d’insécurité alimentaire, à savoir qu’ils n’ont pas accès à une alimentation suffisante en qualité et en quantité. Neuf millions et demi d’autres personnes seraient aujourd'hui menacés.

La FAO appelle à des actions concrètes. « Il est bien évident que la situation n’est pas glorieuse, déjà avec l’invasion de criquets, qui a eu un impact forcément sur la production, et avec l’approche, aussi, de la période cyclonique, explique ainsi Patrice Talla Tatoukam, le représentant de l'organisation à Madagascar. Mais je pense qu’une action du ministère et de l’ensemble des partenaires permettrait en fait de pouvoir palier à cette situation de la baisse de production. »

« Risque de flambée des prix »

Un comité regroupant plusieurs ministères et le secteur privé a été créé pour étudier les mesures à prendre. « On a déjà fait des réunions pour prévoir les éventuels risques de rupture de stock ou de flambée des prix », précise Philibert Rakotoson, secrétaire général du ministère de l’Agriculture.

La période de soudure, où les prix augmentent, commence généralement au mois de novembre. Les premiers cyclones arrivent, eux, au mois de janvier.

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