Trafic de voitures, de drogue, d’armes ou encore d’organes… Les crimes, qui profitent du manque de contrôle des frontières, sont de plus en plus nombreux. La République démocratique du Congo avec neuf pays frontaliers, en sait quelque-chose, comme l’explique le commissaire général de la police congolaise. Charles Bisengimana :
« Les criminels ont des facilités de pouvoir se mouvoir entre les frontières mais les polices ont des difficultés à franchir les barrières pour les poursuivre ».
Les criminels ont une longueur d’avance. Avec des législations différentes et des moyens limités, les enquêtes ou extraditions sont souvent longues, voire impossible. D’où la nécessité de renforcer la coopération régionale des polices, et notamment avec l’Afrique de l’Ouest. Pourquoi ? Emanuel Assama, est le chef d’Interpol pour l’Afrique centrale :
« Nous avons beaucoup de voitures volées. De grands criminels viennent de l’Afrique se réfugier ici chez nous, avec de nouvelles identités parce qu’il n’y a pas suffisamment de textes juridiques pour pouvoir extrader les ressortissants de l’Afrique de l’Ouest en direction de l’Afrique centrale ».
Cette année, pour la première fois, une opération conjointe entre Kinshasa et Brazzaville a permis de démanteler un réseau de faux médicaments. Première victoire ! Mais le chantier est immense. Le Congo n’a pas encore de police judiciaire centralisée. Ni même de brigade capable de patrouiller le fleuve pour éviter le trafic entre Kinshasa et Brazzaville.