Gabon: sit-in des journalistes du service public

Au Gabon, il y a une semaine 67 jeunes journalistes ont entamé un sit-in et une grève de la faim devant les bureaux du Premier ministre. Après leur formation dans des écoles africaines, ils ont été affectés dans des médias d’Etat. Problème, depuis deux à trois ans, ils ne sont pas intégrés à la fonction publique et ils ne sont pas payés.

« Nous sommes là simplement parce qu’on réclame des postes budgétaires à l’Etat qui nous a formés », explique un jeune journaliste gabonais. Avec ses collègues, ils ont refusé de souffrir en silence dans leur maison. La situation a trop durée. Trois ans sans rémunération c’est trop.

Après avoir épuisé, selon eux, toutes les démarches administratives, ils ont donc décidé de camper devant les bureaux du Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Pacifiques, ils passent des jours et des nuits allongés sur des nattes avec quelques petits parapluies pour se protéger de la pluie, du soleil et des moustiques.

Mobilisés malgré la fatigue

Six jours après le début du mouvement, la fatigue gagne tous les grévistes, la barbe et les cheveux deviennent denses sur la tête des garçons. Les filles perdent leur charme. Mais cette infographe formée au Cameroun et affectée à la télévision nationale exprime la ténacité du groupe : « L’ouvrier mérite son salaire. Cela ne s’explique pas. Je dis que c’est une sorte d’injustice. Trop, c’est trop. Nous sommes prêts à dormir ici jusqu’au bout. Nous allons rester ici jusqu’à ce que nous ayons nos postes budgétaires ».

Pas de réaction officielle. Cependant, un haut fonctionnaire du ministère de la Communication soutient que ces jeunes journalistes n’ont plus des raisons de poursuivre le mouvement car ce serait acquis, les postes budgétaires leur seraient attribués dans quelques jours.

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