Henri Konan Bédié a gagné avec un peu plus de 93% des voix. « Un score à la soviétique », ce sont les mots du président du Congrès, Tiémélé Edjampan Amoakon. C’est donc une victoire sans appel qui a laissé peu de place aux deux autres candidats qui ont chacun à peine dépassé les 3%.
Le dépouillement des votes aura duré toute la nuit. Et c’est seulement à 9 heures 30, heure locale ce dimanche matin, que les 3 559 bulletins auront tous été analysés. C’est donc une victoire sans surprise du président du PDCI pour qui les statuts avaient été modifiés vendredi afin de lui permettre de se présenter de nouveau malgré son âge.
Comment tourner la page ?
La bataille de la présidence du PDCI a été rude. Pour l’instant, on parle d’un plébiscite pour Henri Konan Bédié. Un plébiscite qui laisse penser que le parti est uni derrière le président du parti. Mais la campagne laissera de lourdes séquelles. Les intenses tractations pour inciter Alphonse Djédjé Mady et Kouadio Konan Bertin (dit KKB) à retirer leur candidature montrent à quel point cette volonté d’alternance a ébranlé les dirigeants du PDCI. Les deux candidats malheureux affirment d’ailleurs qu’il y a eu fraude, ce que dément la direction du parti.
Alphonse Djédjé Mady et KKB vont quitter leurs fonctions de secrétaire général et président de la Jeunesse. Ils affirment avoir fait leur temps, mais de toute façon, ils n’ont pas vraiment le choix. Pendant le Congrès, la structure du PDCI a été modifiée et leur poste n’existe tout simplement plus.
Du côté des militants, si Henri Konan Bédié représente la continuité et la stabilité, on avoue avoir besoin et envie de sang neuf aux côtés du « vieux sage ». Tous pensent à l’élection présidentielle de 2015 et ils tiennent à ce que le PDCI présente son candidat. Une option à laquelle Henri Konan Bédié ne semblait pas favorable plus tôt cette année.