En langage sportif, cela s’appelle « jouer la montre ». Face à des positions difficilement conciliables entre l’opposition et la mouvance présidentielle, le facilitateur international, Saïd Djinnit et les ambassadeurs occidentaux présents lors des pourparlers, n’ont trouvé d’autre solution que de gagner du temps.
Recommandations en retrait
Certes, ce que l’on appelle ici le comité de suivi, demande à la Commission électorale de faire preuve d’une plus grande transparence, certes, il recommande que les circonscriptions litigieuses, fassent l’objet d’un examen rigoureux des résultats, et souligne que les contentieux doivent être résolus par voie judiciaire. Mais, devant une opposition qui réclame l’annulation du scrutin et au minimum une reprise du vote dans certaines circonscriptions, ces recommandations paraissent très en retrait.
Au fond, le facilitateur et le comité de suivi attendent que les résultats globaux soient publiés. Espérant sans doute que le tableau d’ensemble permettra à chacun de se faire une idée du rapport de force, et peut-être même qu’il incitera l’opposition à changer son fusil d’épaule.
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Difficultés au quotidien
La tension post-électorale rend les a des conséquences sur la vie de tous les jours. Les Guinéens craignent des troubles et du coup, le commerce tourne au ralenti. A Conakry, le reportage de notre envoyé spécial.