Selon les témoins, la nuit a été plutôt calme à l’intérieur du camp militaire Soundiata Keïta de Kati. Des habitants qui habitent l’intérieur du camp, qui reste un peu le fief des ex-putschistes de mars 2012, n’ont pas entendu de coups de feu nourris. Pas de coups de feu tirés à la verticale ou à l’horizontale, pas de mouvements particuliers de troupes. Les habitants vaquent à leurs occupations, contrairement à la veille, où ils sont restés terrés un bon moment à la maison.
Les jeunes militaires en colère ont, tout de même, été encore vus tard dans la nuit à l’intérieur du camp, plus précisément près du château d’eau. Ils ont mis à sac au moins un bâtiment à l’intérieur du camp militaire, un bâtiment qui abritait l’instance dirigeante des ex-putshiste. Quelques télévisions ont disparu des lieux.
Colère contre Sanogo
Ils n’ont pas encore renoncé à leur revendication : l’obtention de grade ou de galons. Certains sont toujours furieux contre l’ex-chef de la junte, l’ex-capitaine Amadou Sanogo, récemment bombardé général. D’ailleurs, quelques mécontents sont revenus sur les lieux ce mardi midi. Ils ne sont pas du tout belliqueux, mais ils ont le contrôle d’un blindé.
« Lui, il a eu le grade, des honneurs, et nous, il nous a abandonnés », disent certains jeunes militaires, parmi lesquelles on retrouve les gardes du corps d’autres membres de l’ex-junte, signe d’un véritable malaise.
Intervention du ministre malien de la Défense
Les militaires mécontents ont libéré l’officier supérieur, proche de Sanogo, qu’ils avaient pris en otage. Cet officier a été blessé par balle au tibia et à la cheville, selon sa famille. Après ses évènements, le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a pris les choses en mains pour que, dès ce mardi, le calme totale revient à l’intérieur du camp militaire de Kati. En tout cas, c’est la loi du dialogue qui est privilégiée pour le moment.