A Madagascar, prendre le train est devenu impossible. Pourtant la gare d’Antananarivo brille de mille feux. Entièrement restauré, le bâtiment trône au sommet de l ‘avenue de l’Indépendance. Restaurant gastronomique, centre commercial, l’ancien vaisseau amiral de l’architecture coloniale malgache est aux mains du privé.
Pour les passagers, plus de train au départ d’Antananarivo. Seul le fret a théoriquement le droit de cité à Tamatatave. La politique du tout camion s’est imposée sur l'île-continent.
Un ministre semble résister. Benjamin Ramanantsoa a professé, en pleine campagne électorale, que le « le chemin de fer devait rester un patrimoine public ». « L’entretien du matériel roulant reste une œuvre de longue haleine », a déclaré le responsable politique des transports ferroviaires.
Une exception dans ce marasme. L’existence d’une micheline, une motrice-wagon, la dernière du genre dans le monde.